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Table of Contents
  1. L’absence d’objectivité
  2. Qu’entend-on exactement par objectivité ?
  3. Pourquoi nos cerveaux nous trahissent-ils ?
  4. Les stratégies fonctionnent-elles vraiment ?
  5. Comment naviguer dans un monde de perspectives ?
  6. L’objectivité comme boussole imparfaite
  7. Pour approfondir
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Peut-on vraiment être objectif? La quête impossible de la neutralité

  • 06/10/2025
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Philosophie & Société

Entre science, justice et médias, l’objectivité semble un idéal incontournable. Pourtant, nos biais cognitifs, nos émotions et nos perspectives culturelles remettent en question cette possibilité. Exploration d’un paradoxe.


L’absence d’objectivité

Dans une salle d’audience, un juge examine les preuves. Face à lui, les mêmes faits sont présentés différemment par l’accusation et la défense. Chaque avocat sélectionne les éléments qui servent sa cause, les interprète selon sa grille de lecture. Le magistrat, lui, doit trancher en toute objectivité. Mais peut-il vraiment faire abstraction de son expérience personnelle, de ses valeurs, de son éducation ?

Cette scène illustre un dilemme central de nos sociétés : l’exigence d’objectivité semble partout – dans les tribunaux, les laboratoires, les salles de rédaction – alors même que nous savons combien notre regard sur le monde est façonné par qui nous sommes.

L’objectivité désigne la capacité à appréhender la réalité telle qu’elle est, indépendamment de nos préférences, croyances ou intérêts personnels.

Cette quête traverse l’histoire humaine mais se heurte à un obstacle de taille : nous ne pouvons sortir de notre condition d’êtres humains pour observer le monde d’un point de vue neutre.

Cet article explore cette tension entre idéal et réalité, examine les stratégies développées pour contourner nos limites, et questionne ce que signifie être objectif dans un monde où chaque perspective compte.

En 2 minutes
• L’objectivité vise à décrire la réalité sans influence de nos biais personnels<
• Nos perceptions sont toujours filtrées par notre expérience, notre culture et nos émotions
La science développe des méthodes pour limiter ces biais sans les éliminer complètement
• L’objectivité parfaite est impossible mais reste un idéal régulateur utile
• La reconnaissance de nos limites peut paradoxalement nous rendre plus rigoureux

Qu’entend-on exactement par objectivité ?

L’objectivité se définit comme la correspondance entre notre connaissance et la réalité, indépendamment de celui qui observe. Elle s’oppose à la subjectivité, qui intègre les particularités de l’observateur. Un thermomètre qui indique 20°C semble objectif : il mesure une propriété physique sans que les goûts de l’utilisateur interviennent.

Cette distinction paraît simple en théorie. En pratique, elle se complique rapidement. Même la lecture d’un thermomètre implique des choix : où le placer, quand mesurer, comment interpréter les variations ? Ces décisions reflètent déjà une perspective particulière. De plus, la fiabilité du thermomètre est sujette à questionnement. Par exemple, les thermomètres électroniques auriculaires sont sujets à des variations importantes. La loi prévoit même une marge d’erreur de 1% pour les thermomètres destinés à contrôler la température des denrées périssables. 1% ce n’est pas énorme, mais cela signifie que le thermomètre n’est pas d’une exactitude absolue.

Le philosophe Thomas Nagel illustre cette difficulté par une formule saisissante : nous cherchons « la vue de nulle part ». Cette expression capture l’idéal d’un regard qui transcenderait toute position particulière pour atteindre une vérité universelle. Mais cette « vue de nulle part » reste un horizon asymptotique, jamais pleinement atteignable.

Pourquoi nos cerveaux nous trahissent-ils ?

Imaginons deux supporters regardant un match de football. L’arbitre siffle une faute contestable. Chaque camp voit la même scène mais l’interprète différemment selon ses loyautés, allant jusqu’à contester lorsqu’une faute est incontestable : « cet arbitre est vendu ! Comment ose-t-il siffler un penalty sur un tacle aussi inoffensif! ».

Cette situation familière illustre comment notre cerveau fonctionne : il ne se contente pas d’enregistrer des données, il les organise selon des schémas préexistants.

Les neurosciences confirment cette perspective. Notre perception résulte d’un processus actif de construction où le cerveau combine informations sensorielles et attentes préalables. Nous ne voyons pas directement le monde mais une représentation que notre système nerveux élabore. Cette représentation porte la marque de notre histoire personnelle, de notre culture, de nos émotions du moment.

Les biais cognitifs amplifient ce phénomène. Le biais de confirmation nous pousse à privilégier les informations qui confirment nos croyances. L’effet de halo nous fait généraliser une impression positive ou négative. Ces mécanismes, utiles pour prendre rapidement des décisions dans un environnement complexe, deviennent des obstacles quand nous recherchons la précision.

Notions clé
• Biais cognitif : distorsion systématique dans notre traitement de l’information
• Perception : processus actif de construction du réel par notre système nerveux
• Subjectivité : influence de notre perspective personnelle sur notre compréhension
• Paradigme : cadre conceptuel qui oriente notre interprétation du monde
• Falsifiabilité : critère proposé par Popper pour distinguer science et non-science

Les stratégies fonctionnent-elles vraiment ?

Face à ces limites, différentes traditions ont développé des stratégies pour approcher l’objectivité. La méthode scientifique constitue l’effort le plus systématique. Elle multiplie les vérifications : reproduction des expériences, évaluation par les pairs, publication des protocoles. L’idée sous-jacente est que les biais individuels se compensent mutuellement dans un processus collectif rigoureux.

Karl Popper a formalisé cette approche en proposant la falsifiabilité comme critère de scientificité. Une théorie n’est scientifique que si elle peut être réfutée par l’expérience. Cette logique inverse le fardeau de la preuve : plutôt que de chercher à confirmer nos hypothèses, nous devons tenter de les démentir. Ceux qui résistent à ces tests acquièrent une crédibilité provisoire.

Cependant, cette méthode montre ses limites. Thomas Kuhn a montré que la science progresse par changements de paradigmes plutôt que par accumulation linéaire de vérifications. Les scientifiques travaillent dans des cadres conceptuels qui orientent leurs questions et leurs interprétations. Même les faits les plus « bruts » sont théoriquement chargés.

L’anthropologue Clifford Geertz propose donc une approche différente. Plutôt que de nier notre subjectivité, il suggère de l’expliciter. En reconnaissant notre position d’observateur, nous pouvons mieux évaluer la portée et les limites de nos conclusions. Cette « objectivité située » ne prétend pas à la neutralité absolue mais à la rigueur dans l’exposition de nos conditions d’observation. Mais elle pose ses propres limites : sommes-nous capables de nous observer nous-mêmes ?

Comment naviguer dans un monde de perspectives ?

Avec une réflexion sur l’objectivité, nous pouvons transformer nos pratiques quotidiennes.

Au niveau personnel, au lieu de dire (et de se dire) « j’ai raison » et de défendre becs et ongles une position quelle qu’elle soit, on peut se dire « suis-je objectif ? » et « Est-ce que je suis bien informé sur le sujet? ». Un exemple du manque d’une telle approche d’auto-observation se trouve dans un article de l’Express de 2016 qui indiquait que « selon une étude de l’institut Ipsos, les Français estiment que les musulmans représentent 31% de la population française. En réalité, leur poids oscillerait entre 7% et 10%.« . Entre 10% et 30%, c’est trois fois plus. Lorsqu’on parle d’un sujet on ne peut pas se permettre de telles approximations. Imaginez un instructeur d’auto-école qui vous indique que la vitesse maximum sur autoroute c’est 390 km/h, et 90 km/h dans un centre-ville…

En journalisme, l’idéal traditionnel de neutralité cède progressivement place à la transparence. Plutôt que de prétendre à l’absence de point de vue, certains médias expliquent aujourd’hui leurs angles d’approche et leurs sources de financement. En Angleterre, par exemple, le très respecté The Guardian met en avant son indépendance financière pour garantir son indépendance journalistique et…faire appel à la générosité de ses lecteurs.

En justice, les procédures contradictoires reconnaissent implicitement l’impossibilité d’une vérité unique. Chaque partie présente sa version des faits. Le juge ou le jury tranche non pas en accédant à une vérité objective mais en pesant les arguments selon des critères explicites. Ce qui conduit les avocats à expliquer à leurs clients que « la justice est souvent injuste ». En effet, il ne faut pas confondre justice et justesse.

Tout ceci soulève des questions pratiques importantes. Si l’objectivité parfaite est impossible, comment distinguer les affirmations plus ou moins fiables ? Comment éviter le relativisme qui mettrait toutes les opinions sur le même plan ? La réponse réside probablement dans l’exigence méthodologique : certaines approches sont plus rigoureuses que d’autres dans leur effort pour limiter les biais et vérifier leurs conclusions.

L’épidémie de Covid-19 a illustré ces enjeux. Les experts scientifiques ont dû communiquer dans l’incertitude, réviser leurs recommandations, expliciter leurs désaccords. Cette transparence, parfois perçue comme un aveu de faiblesse, témoigne en réalité d’une conception mature de l’objectivité : non plus prétention à la vérité définitive mais engagement dans un processus rigoureux d’approximation progressive du réel.

L’objectivité comme boussole imparfaite

Comme ce juge en ouverture qui doit trancher malgré l’impossibilité d’une neutralité parfaite, nous naviguons quotidiennement entre idéal d’objectivité et reconnaissance de nos limites. Cette tension n’est pas un échec mais une condition productive de la connaissance humaine.

L’objectivité parfaite nous échappe, mais cette quête nous aide à développer des outils de vérification, à expliciter nos hypothèses, à confronter nos perspectives. Elle fonctionne comme une boussole imparfaite mais indispensable : elle ne nous mène pas directement à destination, mais nous aide à corriger constamment notre trajectoire. Dans un monde où l’information circule à grande vitesse et où les enjeux de vérité se politisent, cette vigilance méthodologique devient plus importante que jamais.


Méthodologie & sources

Cet article s’appuie sur les travaux fondateurs de Karl Popper (La logique de la découverte scientifique), Thomas Kuhn (La structure des révolutions scientifiques), Thomas Nagel (Le point de vue de nulle part), et Clifford Geertz (The Interpretation of Cultures). Les exemples contemporains proviennent d’études récentes en neurosciences cognitives et en épistémologie sociale. Les limites principales concernent l’évolution rapide des neurosciences et la diversité des traditions philosophiques non occidentales, insuffisamment représentées ici.

Pour approfondir

#Histoire de l’objectivité
Lorraine Daston & Peter Galison — Objectivité (Les Presses du réel)

#Sociologie des sciences
Bruno Latour — La science en action (La Découverte)

#Réalismes & vérité
Hilary Putnam — Raison, vérité et histoire (Les Éditions de Minuit)

#Point de vue & neutralité
Thomas Nagel — Le Point de vue de nulle part (L’Éclat)

#Valeurs et objectivité
Raymond Boudon — Le Juste et le vrai (Hachette Littératures)

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