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Structure
  1. La révolution du mythe philosophique
  2. Les mythes eschatologiques : justice et destinée de l’âme
  3. L’allégorie de la caverne : épistémologie et ontologie
  4. Le mythe du chariot ailé : psychologie et érotique
  5. Les mythes cosmogoniques : temps et éternité
  6. Mythe et dialectique : complémentarité méthodologique
  7. Réception et interprétation des mythes platoniciens
  8. Actualité contemporaine de la mythologie platonicienne
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Le rôle et la fonction des mythes dans la philosophie platonicienne

  • 26/01/2025
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Platon transforme le mythe en instrument philosophique sophistiqué, utilisant des récits imagés pour explorer les vérités les plus profondes sur la connaissance, l’âme et la réalité, dépassant ainsi les limites du discours purement rationnel.

En raccourci…

Quand on pense aux mythes, on imagine souvent des histoires fantastiques avec des dieux et des héros. Mais chez Platon, les mythes sont tout autre chose : ce sont des outils philosophiques redoutablement efficaces pour faire comprendre des idées complexes.

Prenez le fameux mythe de la caverne. Platon raconte l’histoire de prisonniers enchaînés dans une grotte qui prennent des ombres sur le mur pour la réalité. Cette histoire n’est pas juste un conte : c’est une métaphore puissante sur notre condition humaine. Nous sommes tous, selon Platon, comme ces prisonniers qui confondent les apparences avec la vérité.

Pourquoi Platon choisit-il de raconter des histoires plutôt que d’expliquer directement ses théories ? Parce qu’il sait que certaines vérités ne peuvent pas être comprises par la seule raison. Essayez d’expliquer abstraitement la différence entre le monde sensible et le monde des Idées : c’est presque impossible. Mais avec l’image de la caverne, tout devient clair d’un coup.

Les mythes platoniciens fonctionnent comme des ponts entre l’intelligible et le sensible. Ils permettent à notre imagination de saisir des concepts que notre intellect aurait du mal à appréhender directement. C’est du génie pédagogique : Platon transforme des leçons de métaphysique en récits captivants.

Le mythe d’Er, par exemple, raconte le voyage d’un soldat dans l’au-delà qui assiste au jugement des âmes. Cette histoire nous enseigne la justice cosmique et la responsabilité morale de façon bien plus frappante qu’un traité d’éthique. Quand Er voit les âmes choisir leur prochaine vie, on comprend viscéralement que nos actes ont des conséquences.

Le mythe du chariot ailé dans le « Phèdre » présente l’âme comme un attelage avec deux chevaux : l’un noble, l’autre indocile. Cette image illustre parfaitement les conflits intérieurs que nous ressentons tous entre raison, courage et désir. Plutôt que de disserter abstraitement sur la tripartition de l’âme, Platon nous offre une métaphore vivante.

Ces mythes ne sont pas de simples illustrations décoratives. Ils sont le cœur même de la méthode philosophique platonicienne. Pour Platon, la philosophie doit toucher l’âme entière, pas seulement l’intellect. Les mythes engagent nos émotions, notre imagination, notre mémoire.

Cette approche reste d’une modernité saisissante. Aujourd’hui encore, nous apprenons mieux par les histoires que par les concepts abstraits. Les métaphores scientifiques (l’atome comme système solaire), les paraboles religieuses, les récits pédagogiques fonctionnent selon le même principe que les mythes platoniciens.

Platon montre aussi que la vérité a plusieurs visages. Il y a les vérités rationnelles qu’on démontre, et les vérités existentielles qu’on raconte. Les mythes permettent d’accéder à cette seconde catégorie, celle qui touche au sens de la vie, à notre destinée, à notre place dans l’univers.

L’ironie, c’est que Platon critique souvent les poètes et leurs fictions dans ses dialogues. Mais ses propres mythes prouvent qu’il maîtrise parfaitement l’art du récit. La différence ? Ses mythes servent la vérité philosophique au lieu de nous en éloigner. Ils ne flattent pas nos illusions mais nous aident à les dépasser.

Cette dimension mythique de Platon nous rappelle que la philosophie n’est pas qu’affaire de logique pure. Elle doit aussi nourrir l’âme, donner du sens, transformer notre regard sur l’existence. Les mythes platoniciens continuent de nous parler parce qu’ils touchent à l’universel humain : notre soif de vérité, notre peur de l’illusion, notre espoir de transcendance.

La révolution du mythe philosophique

Platon opère une transformation radicale du statut traditionnel du mythe dans la culture grecque de son époque. Alors que les récits mythologiques homériques et hésiodiques constituaient l’armature narrative de l’éducation aristocratique, le philosophe athénien les soumet à une critique sévère tout en développant une mythologie d’un genre nouveau.

Cette révolution s’annonce dès « La République » où Platon dénonce les récits traditionnels qui présentent les dieux sous un jour immoral. Il refuse catégoriquement les mythes qui montrent les divinités se livrant à des tromperies, des adultères ou des violences, car ces récits corrompent l’âme des jeunes en légitimant des comportements vicieux. Cette critique morale ouvre la voie à une refondation complète de l’usage philosophique du mythe.

Le mythe platonicien se distingue radicalement de son modèle traditionnel par sa finalité didactique explicite. Il ne cherche plus à divertir ou à préserver une mémoire collective, mais à transmettre des vérités philosophiques précises. Cette instrumentalisation consciente transforme le récit mythique en dispositif pédagogique sophistiqué qui mobilise l’imagination au service de la raison.

L’innovation majeure consiste à faire du mythe un complément nécessaire au logos rationnel plutôt qu’une alternative concurrente. Là où la démonstration dialectique atteint ses limites – notamment dans l’exploration des réalités transcendantes – le mythe prend le relais en offrant des images sensibles pour des vérités intelligibles. Cette complémentarité méthodologique révèle une conception unitaire de la connaissance qui intègre intuition et raisonnement.

La création de mythes originaux témoigne également de la liberté créatrice que s’octroie Platon face à la tradition. Ses récits inventés de toutes pièces – comme l’Atlantide ou le mythe d’Er – démontrent que la vérité philosophique peut générer ses propres fictions pourvu qu’elles servent l’élévation spirituelle plutôt que l’illusion.

Les mythes eschatologiques : justice et destinée de l’âme

Les récits sur l’au-delà occupent une place privilégiée dans le corpus mythique platonicien, révélant l’importance cruciale des questions morales dans la philosophie de Platon. Ces mythes eschatologiques – celui d’Er dans « La République », celui du « Phédon » ou celui du « Gorgias » – explorent les conséquences ultimes de nos choix éthiques.

Le mythe d’Er constitue le paradigme de cette catégorie en narrant le voyage d’un guerrier dans l’au-delà qui assiste au jugement des âmes et à leur réincarnation. Ce récit transforme la spéculation métaphysique sur l’immortalité de l’âme en vision concrète qui frappe l’imagination par sa précision descriptive. Les détails géographiques de l’au-delà, l’organisation du tribunal céleste, le mécanisme de la transmigration donnent une réalité sensible aux enseignements moraux.

Ces mythes résolvent une difficulté fondamentale de l’éthique : comment justifier la vie vertueuse face à l’apparente prospérité des méchants ? En déplaçant la rétribution dans un cadre cosmique qui dépasse l’existence terrestre, Platon restaure la crédibilité de la justice universelle tout en motivant l’engagement moral. Cette dimension eschatologique transforme chaque action particulière en enjeu d’éternité.

L’originalité de ces récits réside dans leur articulation subtile entre nécessité cosmique et liberté individuelle. Les âmes subissent certes les conséquences de leurs actes passés, mais elles conservent leur capacité de choix lors de leur réincarnation. Cette tension entre déterminisme et libre arbitre reflète la complexité de la condition morale humaine.

La fonction persuasive de ces mythes ne doit pas occulter leur dimension proprement philosophique. Ils ne se contentent pas d’effrayer ou de rassurer mais proposent une anthropologie cohérente qui intègre la corporéité et la spiritualité dans une vision unifiée de la destinée humaine. Cette synthèse dépasse les dualismes simplistes pour penser ensemble matière et esprit.

L’allégorie de la caverne : épistémologie et ontologie

Le mythe de la caverne, exposé au livre VII de « La République », constitue sans doute le récit platonicien le plus célèbre et le plus commenté. Cette allégorie concentre l’essentiel de la métaphysique platonicienne en une image d’une puissance évocatrice extraordinaire qui continue de nourrir la réflexion philosophique contemporaine.

La structure narrative du mythe articule plusieurs niveaux de réalité correspondant aux degrés de la connaissance. Les ombres projetées sur le mur de la caverne représentent le monde des apparences sensibles, tandis que les objets réels éclairés par le feu du dehors symbolisent les réalités intelligibles. Cette hiérarchie ontologique trouve sa traduction épistémologique dans le passage progressif de l’ignorance à la science.

Le processus de libération du prisonnier illustre concrètement les étapes de l’éducation philosophique. Chaque phase – retournement, découverte du feu, sortie vers la lumière naturelle – correspond à une conversion intellectuelle qui arrache l’âme à ses illusions antérieures. Cette pédagogie par degrés révèle que l’accès à la vérité ne peut être brutal mais nécessite un accompagnement progressif qui respecte les résistances naturelles de l’intelligence.*

L’épisode du retour dans la caverne introduit une dimension politique cruciale souvent négligée. Le philosophe qui redescend pour éclairer ses anciens compagnons de captivité risque l’incompréhension et même la violence. Cette hostilité prévisible illustre les difficultés structurelles de la transmission philosophique dans une société dominée par l’opinion. La référence implicite au sort de Socrate confère à cette séquence une résonance tragique particulière.

L’allégorie révèle également la nature participative de la réalité sensible par rapport au monde intelligible. Les ombres ne sont pas de pures illusions mais participent de la vérité des objets qui les projettent. Cette participation fonde la possibilité même de l’élévation philosophique en maintenant un lien ontologique entre les différents plans de réalité.

Le mythe du chariot ailé : psychologie et érotique

Le « Phèdre » propose avec le mythe du chariot ailé une psychologie mythique d’une richesse conceptuelle remarquable. Cette allégorie de l’âme tripartite dépasse la simple description analytique pour offrir une vision dynamique des conflits intérieurs qui structurent l’existence humaine.

L’image de l’attelage conduit par un cocher et tiré par deux chevaux aux tempéraments opposés traduit en termes concrets la théorie de l’âme développée dans « La République ». Le cocher représente la raison, le cheval docile correspond au courage, tandis que le cheval rétif incarne les appétits. Cette personnification dramatise les tensions psychiques en les transformant en récit d’action.

La dimension cosmique du mythe élargit cette psychologie individuelle en cosmologie universelle. Les âmes divines et humaines participent au même cortège céleste, révélant l’unité fondamentale de la nature rationnelle. Cette communauté ontologique entre dieux et hommes fonde la possibilité de la connaissance en tant que réminiscence de visions antérieures.* La chute des âmes humaines ne résulte pas d’une faute morale mais d’une faiblesse structurelle de leur nature mixte.

L’érotique platonicienne trouve dans ce mythe son expression la plus aboutie. La reconnaissance de la beauté sensible déclenche la reminiscence de la Beauté en soi contemplée dans l’au-delà. Cette anamnèse érotique transforme la passion amoureuse en élan philosophique qui reconduit l’âme vers sa patrie intelligible. L’amour cesse d’être une simple affection particulière pour devenir une force cosmique de réintégration spirituelle.

Le processus de croissance des ailes illustre métaphoriquement la transformation de l’âme sous l’effet de l’amour philosophique. Cette imagerie biologique confère une réalité quasi physique aux mutations spirituelles, révélant l’incarnation nécessaire de toute vie psychique.

Les mythes cosmogoniques : temps et éternité

Le « Timée » développe un récit cosmogonique qui articule mythe et science pour rendre compte de la genèse de l’univers sensible. Ce « mythe vraisemblable » révèle les limites structurelles de la connaissance physique tout en proposant une explication rationnelle de la formation du cosmos.

La figure du Démiurge, divinité artisane qui façonne le monde en contemplant les modèles éternels, résout l’apparente contradiction entre perfection intelligible et imperfection sensible. Cette médiation divine explique comment l’univers matériel peut participer de l’ordre rationnel sans en posséder la pureté absolue. Le Démiurge ne crée pas ex nihilo mais organise une matière préexistante selon des proportions mathématiques.

La temporalité cosmique reçoit dans ce mythe une définition précise qui la distingue radicalement de l’éternité intelligible. Le temps naît avec le cosmos comme « image mobile de l’éternité », révélant que la durée sensible constitue une dégradation nécessaire de la simultanéité parfaite des Idées. Cette conception révolutionnaire transforme le temps d’accident contingent en dimension constitutive de la réalité physique.*

L’âme du monde, principe vital et rationnel qui anime l’univers entier, articule harmonieusement mathématiques et physique. Sa structure proportionnelle, construite selon des rapports musicaux, révèle l’intelligibilité intrinsèque du cosmos sensible. Cette psychisation de l’univers explique la régularité des phénomènes naturels sans recourir à un mécanisme aveugle.

Le mythe cosmogonique intègre également une anthropogonie qui inscrit l’humanité dans l’ordre cosmique général. La fabrication des âmes humaines à partir des résidus de l’âme du monde établit une continuité substantielle entre microcosme et macrocosme.

Mythe et dialectique : complémentarité méthodologique

La relation entre mythe et dialectique dans l’œuvre platonicienne révèle une conception sophistiquée de la méthode philosophique qui intègre plusieurs régimes discursifs. Cette complémentarité ne résulte pas d’un compromis tactique mais d’une nécessité épistémologique fondamentale.

La dialectique ascendante, qui procède par hypothèses successives jusqu’aux principes premiers, atteint ses limites lorsqu’elle aborde les réalités transcendantes. Le Bien en soi, principe suprême de l’intelligibilité, échappe par nature à toute détermination conceptuelle précise. Le mythe prend alors le relais en proposant des images – soleil, ligne, caverne – qui orientent l’intelligence vers cette réalité ineffable.

Cette suppléance mythique ne constitue pas un échec de la raison mais révèle la structure hiérarchique de la réalité. Les vérités les plus hautes ne peuvent être saisies directement par l’entendement discursif mais nécessitent une approche analogique qui respecte leur transcendance. Le mythe devient ainsi l’expression naturelle d’une raison qui reconnaît ses propres limites sans renoncer à sa vocation unificatrice.*

La dimension temporelle du mythe complète également la simultanéité de la vision dialectique. Là où la science procède par déductions atemporelles, le récit mythique déploie dans la durée narrative les implications éternelles des principes premiers. Cette temporalisation pédagogique facilite l’assimilation progressive de vérités qui seraient éblouissantes si elles étaient présentées directement.

L’usage platonicien du mythe révèle finalement une conception intégrée de la personnalité humaine qui refuse d’opposer raison et imagination. La véritable philosophie doit mobiliser toutes les facultés de l’âme – intellect, sensibilité, mémoire – pour opérer cette conversion totale qui conduit de l’illusion à la réalité.* Cette anthropologie holistique annonce certaines orientations de la pédagogie moderne.

Réception et interprétation des mythes platoniciens

L’influence des mythes platoniciens dépasse largement le cercle des spécialistes de philosophie antique pour irriguer l’ensemble de la culture occidentale. Cette fécondité témoigne de leur capacité à condenser des vérités universelles dans des images accessibles à tous les niveaux de formation intellectuelle.

La tradition néoplatonicienne développe systématiquement l’herméneutique des mythes en codifiant leurs niveaux de signification. Proclus et ses successeurs distinguent le sens littéral, l’interprétation éthique, la dimension physique et la vérité théologique de chaque récit. Cette exégèse stratifiée révèle la richesse sémantique des mythes tout en préservant leur unité narrative fondamentale.*

La Renaissance redécouvre la puissance des allégories platoniciennes à travers l’humanisme florentin. Ficin et Pic de la Mirandole y trouvent les ressources pour articuler christianisme et philosophie antique dans une synthèse qui nourrit l’art et la littérature de l’époque. L’iconographie renaissante transpose visuellement les mythes platoniciens en créant un langage symbolique qui perdure jusqu’au classicisme.

L’idéalisme allemand reprend et transforme l’héritage mythique platonicien en l’intégrant dans une philosophie de l’histoire. Schelling notamment voit dans les mythes platoniciens l’expression d’une vérité philosophique qui anticipe le savoir absolu tout en conservant la forme sensible nécessaire à sa transmission culturelle.* Cette réhabilitation du mythe comme moment nécessaire de l’esprit influence durablement l’esthétique romantique.

La psychanalyse contemporaine redécouvre la pertinence des mythes platoniciens pour comprendre les structures de l’inconscient. L’allégorie de la caverne trouve des échos dans la théorie du refoulement, tandis que le mythe du chariot ailé anticipe certaines intuitions sur la dynamique pulsionnelle. Cette convergence révèle la profondeur anthropologique des insights platoniciens.

Actualité contemporaine de la mythologie platonicienne

La société contemporaine, saturée d’informations mais en quête de sens, redécouvre la pertinence des mythes platoniciens pour penser les défis de la modernité tardive. Cette actualisation ne procède pas d’une nostalgie passéiste mais d’une reconnaissance de leur capacité à éclairer des problématiques nouvelles.

L’allégorie de la caverne trouve une résonance particulière dans l’analyse critique des médias et de la société du spectacle. Les ombres projetées sur le mur de la caverne évoquent immédiatement les images télévisuelles qui façonnent l’opinion publique en substituant des représentations simplifiées à la complexité du réel.* Cette lecture actualisante révèle la dimension prophétique de la critique platonicienne de la mimésis.

Les mythes eschatologiques interrogent les sociétés sécularisées sur le sens de l’engagement éthique dans un cosmos apparemment dépourvu de finalité. En proposant une vision de la responsabilité morale qui dépasse les calculs utilitaristes immédiats, ils offrent des ressources pour penser l’éthique dans la longue durée.* Cette perspective temporelle élargie nourrit notamment la réflexion écologique contemporaine.

La psychologie des profondeurs trouve dans les mythes platoniciens des modèles pour comprendre les processus d’individuation et de maturation spirituelle. Le mythe du chariot ailé notamment inspire les thérapies qui visent l’intégration harmonieuse des différentes instances psychiques.

L’épistémologie contemporaine redécouvre également la fécondité de l’articulation platonicienne entre raison et imagination. Face aux limites du positivisme scientiste, les mythes platoniciens suggèrent des voies pour penser la créativité intellectuelle et l’innovation conceptuelle.* Cette ouverture méthodologique enrichit la réflexion sur la nature de la découverte scientifique.

Enfin, l’esthétique postmoderne puise dans le répertoire mythique platonicien pour explorer les rapports complexes entre vérité et fiction, réalité et représentation. Cette circulation entre registres discursifs révèle la modernité d’une approche qui refuse d’enfermer la vérité dans les limites du concept pur.

Pour approfondir

#Politique
Platon — La République (Flammarion)

#Amour
Platon — Le Banquet (Flammarion)

#Éthique
Platon — Apologie de Socrate — Criton (Flammarion)

#Corpus
Platon — Œuvres complètes (Flammarion)

#GuideDeLecture
Luc Brisson & Francesco Fronterotta — Lire Platon (PUF)

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