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La philosophie de Karl Marx

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En 1845, Karl Marx écrit dans ses Thèses sur Feuerbach :
« Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de diverses manières ; ce qui importe, c’est de le transformer. »

Cette phrase, souvent citée, résume l’ambition de toute une vie : faire de la philosophie non pas une simple contemplation, mais une arme critique et pratique. La pensée de Marx, multiple et parfois contradictoire, se déploie à la croisée de l’économie, de la politique, de l’histoire et de la philosophie.

On distingue généralement un marxisme politique et un marxisme philosophique, même si les deux dimensions sont étroitement liées.

Le marxisme au sens politique renvoie aux stratégies, programmes et mouvements inspirés par Marx, visant à transformer la société par la lutte des classes et la conquête du pouvoir par le prolétariat. Il s’exprime dans l’action militante, les partis communistes et les révolutions du XXe siècle.

Le marxisme au sens philosophique, lui, désigne avant tout une méthode de pensée : le matérialisme historique et dialectique, qui analyse les rapports sociaux à travers les structures économiques et les contradictions internes du développement historique.

Ainsi, alors que le marxisme politique cherche à orienter l’action et à organiser le changement, le marxisme philosophique propose un cadre théorique pour comprendre la dynamique des sociétés et les fondements de l’histoire humaine.

Ludwig Feuerbach (1804-1872) est un philosophe allemand du XIXᵉ siècle, souvent présenté comme un précurseur du matérialisme moderne et un passeur entre Hegel et Marx. Installé en marge du monde académique, vivant modestement, il écrit des ouvrages qui connaîtront une grande influence, notamment L’Essence du christianisme (1841). Selon lui, Dieu n’existe pas comme réalité indépendante. Les représentations religieuses sont des projections de l’essence humaine : en attribuant à Dieu des qualités comme l’amour, la sagesse ou la puissance, les hommes se dépossèdent de leurs propres qualités. Pour lui, la religion est donc une aliénation : l’homme adore une figure extérieure qui n’est que le reflet idéalisé de lui-même. La tâche de la philosophie, selon Feuerbach, est donc de rendre l’homme à lui-même : montrer que ce qu’il cherche dans la religion, c’est en réalité sa propre humanité. On peut voir dans cette approche les prémisses de la pensée de Marx qui s’efforcera d’appliquer cette notion d’aliénation de l’homme à d’autres dimensions.


Un héritier critique de la philosophie allemande

Né en 1818 à Trèves, Marx reçoit une formation de philosophe à l’université de Berlin, dans le contexte de l’hégélianisme. Hegel dominait alors la scène intellectuelle avec son idée que l’histoire est le développement de l’Esprit vers la liberté.

La philosophie de Hegel repose sur l’idée que la réalité est un processus rationnel et historique où l’Esprit (Geist) se déploie progressivement vers la liberté. Au cœur de sa pensée se trouve la dialectique, un mouvement par lequel chaque idée ou situation (thèse) engendre sa contradiction (antithèse) et trouve sa résolution dans une synthèse plus élevée. Ce processus n’est pas seulement logique : il structure aussi l’histoire, la société et la conscience humaine. Ainsi, pour Hegel, l’histoire universelle est le chemin par lequel l’humanité réalise toujours davantage sa liberté, chaque étape représentant un moment nécessaire dans le développement de l’Esprit absolu.

Marx admire la puissance de ce système mais en rejette le caractère spéculatif. Avec d’autres jeunes hégéliens, il entreprend une critique matérialiste : il ne s’agit plus de penser l’histoire comme le déploiement d’une Raison, mais comme le résultat de rapports matériels bien concrets.

Le matérialisme de Marx n’est pas seulement une doctrine de la nature, mais une philosophie de l’histoire. Inspiré par Feuerbach, qui avait critiqué la religion comme projection des désirs humains, Marx veut aller plus loin : ce n’est pas seulement la religion qu’il faut dénoncer, mais l’ensemble des structures sociales qui enferment les hommes dans l’aliénation.

Il a étudié le droit à l’Université de Bonn puis à l’Université de Berlin, où il s’est particulièrement passionné pour la philosophie, notamment celle de Hegel.

Marx, Docteur en philosophie

La thèse de doctorat de Karl Marx, soutenue en 1841 à l’université d’Iéna, s’intitule Différence entre la philosophie de la nature chez Démocrite et chez Épicure (Differenz der demokritischen und epikureischen Naturphilosophie).

Dans ce travail, Marx compare deux philosophes matérialistes de l’Antiquité : d’un côté Démocrite, qui conçoit les atomes comme éléments mécaniques et déterministes (ils tombent dans le vide selon des lois strictement mécaniques, ce qui ne laisse aucune place à la liberté) ; de l’autre Épicure, qui introduit la notion de clinamen : une petite « déviation » des atomes qui introduit de l’imprévisible dans l’univers et permettant de penser la liberté et l’individualité : il existe une marge pour le choix, l’action et la liberté.

Pour Marx, la philosophie d’Épicure est donc plus riche, car elle ouvre un espace pour l’action humaine et l’autonomie face à un monde régi par la nécessité naturelle. Déjà, on y perçoit son intérêt pour l’articulation entre conditions matérielles et liberté humaine, thème qu’il développera plus tard dans ses analyses économiques et sociales.

Cette thèse est moins politique qu’intellectuelle : elle marque l’entrée de Marx dans le champ philosophique, à travers une lecture originale de l’Antiquité, et annonce ses futures réflexions sur la liberté, la nécessité et l’histoire.

Une pensée construite dans l’exil

La stimulation intellectuelle en France

En 1842, Marx devient rédacteur à la Gazette rhénane (Rheinische Zeitung). Ses articles défendent la liberté de la presse, soutiennent les paysans spoliés par les lois forestières, critiquent la politique sociale et fiscale de la Prusse, et s’attaquent frontalement à la monarchie et à la religion. Cela provoque l’hostilité du gouvernement prussien, qui fait interdire le journal en 1843. Contraint à l’exil en raison de ses activités politiques et journalistiques, il s’installe au numéro 38 de la rue Vaneau à Paris en 1843-1844, avec son épouse Jenny von Westphalen. En effet, Paris est alors un centre intellectuel et politique majeur en Europe, qui offre plus de liberté de presse et une effervescence révolutionnaire.

C’est là qu’il découvre le socialisme français (Saint-Simon, Fourier, Proudhon) et qu’il rencontre Friedrich Engels, qui deviendra son collaborateur de toute une vie (ensemble ils rédigent des textes fondateurs du communisme, notamment La Sainte Famille et plus tard le Manifeste du Parti communiste en 1848).

Paris représente pour Marx une étape décisive : il y approfondit sa critique de l’économie politique et commence à élaborer sa conception matérialiste de l’histoire au contact des ouvriers et des socialistes français.

Les années Bruxelloises

Expulsé de France à la demande du gouvernement prussien, notamment à cause de son journal Vorwärts! jugé trop subversif, il obtient l’autorisation du gouvernement belge de résider à Bruxelles, à condition de ne pas s’ingérer dans la politique belge. La Belgique était alors un pays relativement libéral, refuge pour de nombreux exilés politiques.

Avec Engels, il y édige en 1846 L’Idéologie allemande, une critique virulente des jeunes hégéliens et une première formulation du matérialisme historique. Il fonde le Comité de correspondance communiste, un réseau de militants visant à unifier les divers groupes socialistes et communistes européens, et entre en contact avec la Ligue des justes, une organisation clandestine ouvrière allemande, qu’il contribue à transformer en Ligue des communistes. En 1847, Marx et Engels participent aux congrès de la Ligue des communistes à Londres, et reçoivent la mission de rédiger le programme de l’organisation : c’est ainsi qu’est rédigé le célèbre Manifeste du Parti communiste, publié en février 1848 à Bruxelles.

Londres

En mars 1848, quand éclate la Révolution de février à Paris, le gouvernement belge expulse Marx (jugé dangereux). Il part alors immédiatement à Paris, puis participe directement à la vague révolutionnaire de 1848 en Allemagne, puis s’établit définitivement à Londres à partir de 1849, où il rédigera l’essentiel de son œuvre, notamment Le Capital.

Après l’échec des révolutions de 1848, Karl Marx passe à Londres le reste de sa vie dans un exil marqué par la pauvreté et la précarité matérielle. Malgré les difficultés, il poursuit un immense travail intellectuel : il fréquente assidûment la bibliothèque du British Museum pour ses recherches économiques et historiques, et c’est là qu’il élabore son œuvre majeure, Le Capital.

À Londres, Marx devient aussi une figure centrale du mouvement ouvrier international : il participe en 1864 à la fondation de l’Association internationale des travailleurs (Première Internationale), dont il rédige de nombreux textes programmatiques. Cette période londonienne est donc à la fois celle des épreuves personnelles et de la maturation de sa pensée, mais aussi de son engagement concret dans l’organisation du prolétariat européen.

Das Kapital

Karl Marx commence la rédaction du Capital après son installation à Londres en 1849, fruit de plus de vingt années de recherches acharnées sur l’économie politique. Publié en 1867 (tome I, les suivants paraissant après sa mort, édités par Engels), l’ouvrage se présente comme une analyse scientifique du système capitaliste. Marx y étudie la logique du capital, la transformation de la force de travail en marchandise, la notion de valeur et de plus-value, ainsi que les mécanismes d’exploitation qui permettent aux capitalistes d’accumuler la richesse.

Il montre comment le capitalisme repose sur une dynamique de croissance permanente mais aussi sur des contradictions internes — crises, inégalités, paupérisation relative — qui, selon lui, mèneront à son dépassement historique. Le Capital est à la fois une critique des économistes classiques et une tentative de dévoiler les lois profondes qui gouvernent la société industrielle moderne.


Le matérialisme historique

L’une des contributions les plus célèbres de Marx est sa théorie de l’histoire. Selon lui, les sociétés humaines se transforment principalement à travers leurs modes de production : c’est-à-dire la manière dont elles organisent le travail, la propriété, les techniques, les rapports entre classes.

Marx distingue deux niveaux :

  • L’infrastructure économique : les forces productives (outils, techniques, travail) et les rapports de production (propriété, classes sociales).
  • La superstructure : institutions politiques, droit, religion, idéologies.

La thèse centrale est que l’infrastructure conditionne la superstructure. Autrement dit, ce sont les rapports économiques qui déterminent, en dernière instance, la manière dont une société pense, croit, organise ses lois. Ce déterminisme n’est pas mécanique, mais il souligne l’importance première de l’économie dans le développement historique.

« Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, mais leur existence sociale qui détermine leur conscience », écrit Marx dans la Préface à la Contribution à la critique de l’économie politique (1859).


La lutte des classes comme moteur de l’histoire

Au cœur du matérialisme historique, on trouve l’idée de lutte des classes. Toute société, selon Marx, est traversée par des conflits entre groupes sociaux aux intérêts opposés. Dans l’Antiquité, esclaves et maîtres ; au Moyen Âge, serfs et seigneurs ; dans la société capitaliste moderne, bourgeois et prolétaires.

La bourgeoisie, classe dominante née avec le développement du commerce et de l’industrie, détient les moyens de production (usines, capitaux). Le prolétariat, lui, ne possède que sa force de travail, qu’il doit vendre pour survivre. Ce rapport inégal engendre exploitation et aliénation.

L’histoire, pour Marx, est ainsi l’histoire des luttes de classes, et le capitalisme n’échappe pas à cette logique : il contient en lui-même les germes de son propre dépassement.


L’aliénation du travail

Un concept central chez Marx est celui d’aliénation, particulièrement développé dans ses Manuscrits de 1844. Le travail, activité fondamentale par laquelle l’homme transforme la nature et se réalise, est dans la société capitaliste détourné de son sens. Le travailleur n’est plus maître de ce qu’il produit ni du processus de production : son activité devient contrainte, extérieure à lui, et le fruit de son travail appartient à un autre (le capitaliste).

L’aliénation prend plusieurs formes :

  • par rapport au produit : l’ouvrier ne possède pas ce qu’il fabrique.
  • dans l’activité : le travail est vécu comme souffrance et non comme accomplissement.
  • au niveau de l’essence humaine : l’homme devient un rouage, perdant sa créativité.
  • vis-à-vis des autres hommes : la compétition et la hiérarchie remplacent la coopération.

Cette analyse éclaire encore aujourd’hui les débats sur le sens du travail, la déshumanisation dans certaines organisations et la quête de reconnaissance, mais aussi sur les questions liées au revenu universel et à la robotisation de l’économie.


La critique de l’économie politique

Dans son œuvre majeure, Le Capital (1867), Marx analyse de manière rigoureuse le fonctionnement du système capitaliste. Il y met en évidence la logique de l’exploitation à travers la notion de plus-value : le capitaliste achète la force de travail du salarié pour un certain salaire, mais la valeur produite par ce travail est supérieure à ce salaire. L’excédent, la plus-value, est accaparé par le capitaliste et constitue la source de son profit.

Marx démontre aussi la dynamique propre du capitalisme : la concurrence pousse chaque capitaliste à accroître la productivité, à réduire les coûts, ce qui entraîne une concentration des richesses et une polarisation sociale croissante.

Paradoxalement, cette logique prépare les conditions de la chute du système : plus le capitalisme se développe, plus le prolétariat s’unifie et prend conscience de son exploitation.

Le capitalisme, en développant les forces productives, forge aussi l’arme de sa propre critique : une classe laborieuse consciente et organisée.


Le communisme comme horizon

Pour Marx, le dépassement du capitalisme passe par une révolution menée par le prolétariat. Ce n’est pas une réforme progressive, mais une rupture radicale. Le communisme n’est pas pour lui un modèle figé, mais l’aboutissement d’un processus historique : une société sans classes, où les moyens de production sont mis en commun et où le travail n’est plus une contrainte aliénante mais une expression libre de l’humanité.

La célèbre formule résume cet idéal :
« De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins. »

Le communisme n’est donc pas une utopie inventée de toutes pièces, mais, selon Marx, le résultat nécessaire des contradictions internes du capitalisme.

Pour Marx, le communisme est une société future sans classes et sans État, issue du dépassement du capitalisme. Il l’imagine comme le stade ultime de l’histoire, où la propriété privée des moyens de production disparaît, où chacun contribue selon ses capacités et reçoit selon ses besoins, et où l’État n’a plus de raison d’exister. Ce projet reste théorique et utopique dans ses écrits : Marx n’a jamais décrit en détail le fonctionnement concret d’un État communiste.

En URSS et en Chine, ce qu’on a appelé « communisme » était en réalité un socialisme d’État : un système où le parti unique contrôlait le pouvoir, les moyens de production étaient nationalisés et l’économie planifiée. Ces régimes, marqués par l’autoritarisme, la répression politique et une forte centralisation, s’éloignaient de l’idéal marxien d’une société libre et sans domination.

On dit « marxien » plutôt que « marxiste » pour marquer une nuance :

Marxien renvoie directement à ce qui vient de Marx lui-même, c’est-à-dire à ses écrits, ses concepts et ses analyses dans leur forme originale. Parler d’« idéal marxien » signifie qu’on se réfère à la pensée de Marx, sans ajout, sans déformation, et sans récupération ultérieure.

Marxiste, en revanche, désigne l’ensemble des doctrines, interprétations et courants qui se sont réclamés de Marx après lui (socialisme, léninisme, trotskisme, maoïsme, etc.). Le marxisme est donc plus large, mais aussi plus divers, et parfois très éloigné de ce que Marx avait lui-même écrit.


Marx, philosophe de la praxis

Ce qui distingue profondément Marx des philosophes antérieurs, c’est sa conception de la philosophie comme praxis.

Le mot praxis vient du grec ancien praxis, qui signifie « action ». Mais dans l’histoire de la philosophie, il a pris un sens bien plus riche : il ne désigne pas n’importe quelle action, mais une action consciente, orientée, porteuse de sens, souvent opposée à la simple activité mécanique ou à la théorie pure.

Il ne s’agit pas de contempler le monde ou de produire des systèmes, mais de lier théorie et action. L’analyse critique des rapports économiques doit déboucher sur une transformation sociale. Pour Marx, la praxis est :

  • L’unité de la théorie et de l’action : penser ne suffit pas, il faut agir pour changer les conditions matérielles.
  • Une action collective : la transformation sociale passe par la lutte des classes et l’organisation du prolétariat.
  • Un critère de vérité : une idée n’a de valeur que si elle peut se vérifier et se réaliser dans la pratique.

La praxis est donc le cœur de la philosophie marxienne : elle dépasse la philosophie spéculative pour devenir une philosophie de l’action révolutionnaire.

Marx s’engage activement dans les mouvements ouvriers naissants, convaincu que la théorie devait impérativement se nourrir de la pratique révolutionnaire.

Cette implication directe culmine avec la rédaction, aux côtés de son fidèle collaborateur Friedrich Engels, du célèbre Manifeste du parti communiste en 1848. Ce texte fondateur, publié à la veille des révolutions européennes qui allaient ébranler le continent, constitue bien plus qu’un simple appel à l’union des travailleurs du monde entier : il pose les bases théoriques du socialisme scientifique en analysant l’histoire comme une succession de luttes de classes, dénonce l’exploitation capitaliste avec une virulence inégalée, et prophétise l’avènement inéluctable d’une société sans classes. Par sa formule devenue iconique – « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » – le Manifeste transcende les frontières nationales pour dessiner les contours d’un internationalisme révolutionnaire qui marquera durablement l’histoire des mouvements sociaux.


Héritages et critiques

La pensée de Marx a suscité d’innombrables interprétations, adaptations et critiques. Certains, comme Lénine, ont accentué l’aspect révolutionnaire et la nécessité d’un parti dirigeant. D’autres, comme les penseurs de l’école de Francfort, ont insisté sur les dimensions culturelles de l’aliénation et de l’idéologie. Dans le monde contemporain, les analyses de Marx continuent d’inspirer les réflexions sur les inégalités, la mondialisation, la précarisation du travail.

Mais des critiques ont aussi pointé les limites de sa pensée : son déterminisme économique jugé trop rigide, son optimisme quant à la fin du capitalisme, ou encore les dérives autoritaires commises au nom du marxisme.

Hannah Arendt soulignait que Marx avait « libéré le travail », mais au prix de faire de l’activité économique le centre de la vie humaine, au risque d’éclipser d’autres dimensions de l’existence.


Marx et notre présent

La pertinence de Marx se mesure aujourd’hui à l’aune des grandes transformations sociales et économiques : financiarisation de l’économie, creusement des inégalités, crises écologiques. Ses concepts d’aliénation, de fétichisme de la marchandise, ou encore de mondialisation du capital éclairent des phénomènes contemporains comme la consommation de masse ou l’ubérisation du travail.

Dans un monde où la technique et la productivité atteignent des niveaux inédits, la question posée par Marx reste brûlante : comment faire en sorte que les fruits du travail collectif profitent à tous, et non à une minorité ?


Conclusion (provisoire?)

La philosophie de Marx est à la fois une critique radicale de l’ordre existant et une ouverture vers une transformation possible. Elle articule des concepts puissants – matérialisme historique, lutte des classes, aliénation, plus-value – qui ont marqué durablement la pensée moderne. Mais elle demeure vivante surtout parce qu’elle n’est pas seulement un système théorique : elle est un appel à l’action, à la réappropriation du monde par ceux qui le produisent.

« Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. » (Manifeste du parti communiste, 1848)


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