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Structure
  1. En raccourci
  2. Les ambitions d’un marchand : La jeunesse de Giovanni Bernardone
    1. Le « Roi de la Jeunesse » d’Assise
    2. La captivité et la désillusion
  3. La conversion radicale : La naissance de François
    1. Le baiser au lépreux
    2. « Va, et répare ma maison »
    3. La rupture spectaculaire avec le père
  4. L’émergence de la Fraternité : La fondation de l’Ordre
    1. La découverte de la Règle évangélique
    2. Les « Frères Mineurs »
    3. L’approbation d’Innocent III
  5. L’expansion et les défis d’une spiritualité vécue
    1. Sainte Claire et l’idéal féminin
    2. Le voyage en Égypte : Le dialogue avec le Sultan
    3. La crise de l’Ordre
  6. La maturité spirituelle : La Règle, la Crèche et les Stigmates
    1. La Verna et les Stigmates
  7. Le Cantique de la Création et l’héritage
    1. Le « Cantique de Frère Soleil »
    2. La « philosophie » du Cantique
    3. Mort et postérité
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Saint François d’Assise (c. 1181/1182-1226) : L’imitation du Christ et la fraternité universelle

  • 23/10/2025
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Nom d’origineGiovanni di Pietro di Bernardone
Nom anglaisSt. Francis of Assisi
OrigineItalie (Assise, Ombrie)
Importance★★★★★
CourantsMysticisme, Spiritualité franciscaine
ThèmesOrdre des Frères Mineurs, Pauvreté radicale, *Cantique des Créatures*, Stigmates, Fraternité cosmique

Fondateur de l’ordre franciscain et figure mystique majeure du christianisme, François d’Assise n’était pas un philosophe de système, mais un penseur de l’action. Par sa vie, il a opéré une critique radicale de l’économie marchande naissante et de la structure ecclésiale du pouvoir, proposant une « philosophie vécue » fondée sur la pauvreté radicale, l’humilité et une vision révolutionnaire de la création comme fraternité universelle.

En raccourci

François d’Assise n’a pas commencé comme un saint. Né vers 1181, il était le fils d’un riche marchand de tissus d’Assise, en Italie. Son vrai nom était Giovanni, mais on l’appelait « Francesco ». Il a passé sa jeunesse à faire la fête, dépenser de l’argent et rêver de devenir un chevalier célèbre. Mais son rêve de gloire s’est brisé. Il a participé à une guerre contre la ville voisine de Pérouse, a été fait prisonnier pendant un an, puis est tombé gravement malade. Cette épreuve l’a transformé.

Commence alors une conversion spectaculaire. Il abandonne son ancienne vie, se consacre aux pauvres et entreprend de réparer de vieilles chapelles. Un jour, dans une église en ruine (Saint-Damien), il entend une croix lui parler et lui dire : « Va, et répare ma maison ». Son père, furieux de le voir donner ses biens, le confronte publiquement. François réagit par un geste radical : il se déshabille entièrement sur la place publique, renonçant à son héritage pour ne plus avoir d’autre père que « Notre Père qui êtes aux cieux ».

Il décide alors de vivre l’Évangile à la lettre, dans la pauvreté la plus totale, sans rien posséder. Très vite, des compagnons le rejoignent. Ils forment la première « fraternité » des « Frères Mineurs » (les plus petits). François ne veut pas d’un ordre monastique riche et puissant ; il veut une communauté de frères égaux qui vivent en mendiant et en prêchant la paix. L’Église, d’abord méfiante, finit par approuver son mouvement.

François est célèbre pour son amour de la nature. On raconte qu’il prêchait aux oiseaux et qu’il a apprivoisé un loup féroce. Ce n’était pas juste de l’écologie : il voyait chaque créature, le soleil, la lune, l’eau, comme son « frère » ou sa « sœur », tous enfants du même Dieu. Il a écrit le « Cantique des Créatures », un poème magnifique qui célèbre cette famille cosmique. Sa vie a été une tentative de ressembler le plus possible au Christ, au point qu’en 1224, il aurait reçu les « stigmates », les marques de la crucifixion.

Il n’a pas écrit de traités de philosophie, mais sa vie elle-même est une philosophie. Il a défié la logique du profit et du pouvoir par une logique de don, de service et d’humilité, influençant profondément la spiritualité, l’art et même la pensée sociale pour les siècles à venir.

Les ambitions d’un marchand : La jeunesse de Giovanni Bernardone

Le « Roi de la Jeunesse » d’Assise

Né à Assise, en Ombrie, vers 1181 ou 1182, François est baptisé Giovanni di Pietro di Bernardone. Son père, Pietro di Bernardone, est un marchand de tissus prospère, membre de la bourgeoisie urbaine en pleine ascension. Sa mère, Pica de Bourlémont, serait d’origine provençale. Le surnom « Francesco » (le Français), qui deviendra son nom, lui est donné par son père, soit en référence à sa mère, soit en raison de ses propres voyages commerciaux en France, soit parce que le jeune Giovanni admire la culture des troubadours français.

L’éducation de François n’est pas celle d’un clerc ou d’un érudit. Il apprend le latin de manière rudimentaire, mais se passionne pour la poésie et les chansons de geste. Son père, qui voit en lui son héritier, ne lui refuse rien. François mène une vie de « roi de la jeunesse » d’Assise, dépensant sans compter en fêtes et en banquets, animé par une générosité prodigue et un désir ardent de reconnaissance sociale.

Son ambition n’est pas le commerce, mais la chevalerie. Au tournant du 13ᵉ siècle, la société féodale se fissure. Pour un bourgeois enrichi, la gloire militaire est la voie royale vers l’anoblissement. François rêve d’exploits, de gloire et d’honneurs.

La captivité et la désillusion

L’occasion de prouver sa valeur se présente en 1202. Un conflit éclate entre Assise, qui représente la nouvelle bourgeoisie communale, et Pérouse, bastion de l’aristocratie féodale. François s’engage avec enthousiasme. Mais la bataille de Ponte San Giovanni est un désastre pour Assise. François, reconnu à son équipement coûteux, est fait prisonnier.

Il passe une année entière dans les geôles de Pérouse. Cette longue captivité, suivie d’une grave maladie à son retour à Assise en 1204, marque le début d’une profonde crise existentielle. La gloire qu’il poursuivait s’est révélée vaine. Il tente une dernière fois de rejoindre l’armée, s’équipant à grands frais pour rejoindre l’expédition de Gautier de Brienne dans les Pouilles. Mais à Spolète, un songe le saisit : une voix lui demande qui il vaut mieux servir, « le maître ou le serviteur ? ». François comprend qu’il doit servir le « Maître ». Il rebrousse chemin, au grand étonnement de tous.

La conversion radicale : La naissance de François

Le baiser au lépreux

La conversion de François n’est pas un événement intellectuel, mais une série de chocs existentiels et de rencontres. Rentré à Assise, il erre dans la campagne, cherchant un sens à sa vie. Le moment décisif, qu’il décrira lui-même dans son Testament comme le début de sa pénitence, est sa rencontre avec un lépreux.

La lèpre est la maladie la plus crainte du Moyen Âge, vue comme un signe de péché. François éprouve une horreur physique et morale insurmontable pour les lépreux. Un jour, il croise l’un d’eux. Poussé par une impulsion divine, il descend de cheval, donne de l’argent au malade et, surmontant son dégoût, lui baise la main. Ce geste est une inversion de toutes ses valeurs. Il embrasse ce que la société rejette, il trouve le Christ dans le plus misérable des hommes. C’est le renversement de son désir : de la quête de la gloire, il passe à la quête de l’humilité.

« Va, et répare ma maison »

Peu après, alors qu’il prie dans la chapelle délabrée de Saint-Damien (San Damiano), aux portes d’Assise, le crucifix byzantin qui surplombe l’autel s’anime. Une voix lui dit par trois fois : « François, va, et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruine. »

François prend cet ordre au pied de la lettre. Pour trouver de l’argent, il se rend à Foligno, vend une balle de tissus de son père et le cheval qui l’a porté, puis revient offrir l’argent au prêtre de Saint-Damien, qui refuse sagement. François jette alors les pièces sur le rebord d’une fenêtre. Il s’agit d’une rupture économique fondamentale : il traite l’argent, moteur du monde de son père, comme du fumier.

La rupture spectaculaire avec le père

La colère de Pietro di Bernardone est immense, moins à cause de la perte d’argent que de l’humiliation publique. Il enferme François, puis le traîne devant le tribunal civil. François, affirmant être désormais au service de Dieu, fait appel à l’évêque.

Le procès a lieu sur la place publique d’Assise, devant l’évêché (c. 1206). Face à son père qui lui réclame son dû, François accomplit un acte d’une portée symbolique inouïe. Il se déshabille entièrement, rendant à son père non seulement l’argent, mais jusqu’aux vêtements qu’il porte. Nu devant la foule, il déclare : « Jusqu’ici, je t’ai appelé ‘père’ sur la terre ; désormais, je peux dire en toute confiance : ‘Notre Père qui êtes aux cieux’. »

Ce geste théâtral est sa véritable profession philosophique. Il opère une substitution radicale de paternité, rejetant l’économie marchande de son père terrestre pour l’économie de la Providence de son Père céleste. Il se place « sine proprio », sans rien en propre, dans une nudité et une vulnérabilité absolues.

L’émergence de la Fraternité : La fondation de l’Ordre

La découverte de la Règle évangélique

François vit d’abord en ermite, mendiant sa nourriture et réparant de ses mains les chapelles de Saint-Damien, de Saint-Pierre et de Sainte-Marie-des-Anges, dite la Portioncule (Portiuncula). C’est dans cette dernière chapelle, le 24 février 1208, qu’il trouve sa vocation définitive.

Lors de la messe, il entend la lecture de l’Évangile (Matthieu 10: 7-10) où le Christ envoie ses disciples prêcher en leur disant de ne prendre « ni or, ni argent, ni monnaie dans leurs ceintures, ni sac pour la route, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton ». C’est une illumination. Il comprend que sa mission n’est pas seulement la pénitence solitaire, mais la prédication itinérante dans la pauvreté absolue.

Les « Frères Mineurs »

Il troque sa robe d’ermite contre une simple tunique de paysan, en forme de croix (le tau), et commence à prêcher la pénitence et la paix. Sa joie, son authenticité radicale et son charisme attirent. Le premier à le rejoindre est un riche notable d’Assise, Bernard de Quintavalle, qui vend tous ses biens pour les donner aux pauvres. Il est suivi par Pierre de Catane, un juriste.

Ils ne forment pas un monastère. Ils sont une fraternitas, une fraternité itinérante vivant au milieu du peuple. François leur donne le nom de « Frères Mineurs » (Frates Minores). Ce choix sémantique est une révolution sociale et ecclésiologique. À une époque où la société est divisée entre les majores (les nobles, le haut clergé) et les minores (le petit peuple), François choisit délibérément le camp des « plus petits », des sans-pouvoir. Il refuse la prêtrise pour lui-même (il restera diacre) et pour son ordre, afin de ne pas tomber dans le cléricalisme et la quête des bénéfices ecclésiastiques.

L’approbation d’Innocent III

En 1209, la fraternité compte une douzaine de membres. François rédige une règle très simple, composée presque exclusivement de citations évangéliques. Il décide, par un acte d’humilité et d’obéissance, de la faire approuver par le Pape.

Ils partent pour Rome. Le pape Innocent III est alors le souverain pontife le plus puissant de l’histoire, un juriste et un politique redoutable, en pleine lutte contre les hérésies (Cathares, Vaudois) qui critiquent, comme François, la richesse de l’Église. Innocent III se méfie de ce groupe de laïcs aux allures d’illuminés. Mais la tradition rapporte que le pape a un songe : il voit la basilique du Latran, l’église-mère de la chrétienté, sur le point de s’effondrer, et c’est ce petit homme pauvre, François, qui la soutient de son épaule.

Comprenant que cet homme peut régénérer l’Église de l’intérieur, le pape donne une approbation orale à leur règle de vie. Cet acte est crucial : il maintient le mouvement franciscain au sein de l’Église, le sauvant de l’accusation d’hérésie.

L’expansion et les défis d’une spiritualité vécue

Sainte Claire et l’idéal féminin

L’idéal de François touche aussi les femmes. En 1212, une jeune noble d’Assise, Chiara Offreducci (Claire), est bouleversée par sa prédication. Elle fuit sa famille la nuit des Rameaux et rejoint François à la Portioncule. Il lui coupe les cheveux, la consacre à Dieu et l’installe à Saint-Damien (la chapelle qu’il avait réparée).

C’est la naissance du « Second Ordre », les « Dames Pauvres » (plus tard les Clarisses). Claire adapte l’idéal franciscain de pauvreté radicale à la vie contemplative cloîtrée, insistant jusqu’à sa mort pour obtenir du pape le « Privilège de la Pauvreté » (le droit de ne rien posséder, pas même en commun).

Le voyage en Égypte : Le dialogue avec le Sultan

L’ambition de François est universelle. Animé par le désir du martyre, il tente plusieurs fois de se rendre en terre musulmane. En 1219, en pleine Cinquième Croisade, il réussit à atteindre le camp des croisés devant Damiette, en Égypte.

Horrifié par la violence et la débauche du camp chrétien, il accomplit un geste d’une audace inouïe : il traverse les lignes de front pour rencontrer le sultan d’Égypte, Al-Kamil. Contrairement à l’esprit de croisade, il n’y va pas avec une épée, mais avec la seule force de sa parole. Il ne s’agit pas d’un dialogue interreligieux au sens moderne, mais d’une tentative de conversion par le témoignage. Le sultan, impressionné par son courage et son dénuement, l’écoute avec respect avant de le renvoyer sain et sauf. Cet épisode illustre la radicalité de l’idéal de paix de François, qui substitue le dialogue au choc des armes.

La crise de l’Ordre

Pendant l’absence de François, l’Ordre, qui compte désormais des milliers de frères dans toute l’Europe, est en crise. Les vicaires qu’il a laissés en charge tentent d’imposer une structure plus monastique, plus organisée, introduisant des règles de jeûne et une hiérarchie que François n’a jamais voulues.

À son retour, il est dévasté. C’est le drame de sa vie : comment préserver l’idéal évangélique spontané de la fraternité dans une institution de masse ? L’esprit originel, fondé sur la relation personnelle et la liberté spirituelle, se heurte aux nécessités de l’organisation. Sentant qu’il n’est plus l’homme de la situation pour diriger cette machine complexe, il renonce progressivement à la direction de l’Ordre pour se concentrer sur l’essentiel : l’imitation du Christ.

La maturité spirituelle : La Règle, la Crèche et les Stigmates

### La Regula Bullata et la Crèche de Greccio

Sous la pression de la Curie romaine et des frères « modérés » (dirigés par le cardinal Ugolino, le futur Grégoire IX), François accepte de rédiger une Règle définitive. La Regula Bullata (Règle approuvée par une bulle papale) de 1223 est un compromis. Elle est plus juridique, plus structurée et moins purement évangélique que la première règle de 1209 ou la Regula non bullata (1221). C’est le prix à payer pour l’institutionnalisation.

Libéré des contraintes administratives, François se consacre à la contemplation. À Noël 1223, dans le village de Greccio, il réalise une « crèche vivante ». Il veut, dit-il, « voir de [ses] yeux » la pauvreté et l’humilité de la Nativité. Il fait installer une mangeoire avec un bœuf et un âne dans une grotte. Cet événement, souvent vu comme l’invention de la crèche de Noël, est en fait une méditation théologique profonde sur la kénose : l’abaissement de Dieu qui choisit de naître non dans un palais, mais dans le dénuement d’une étable.

La Verna et les Stigmates

En septembre 1224, François se retire sur le mont La Verna pour un jeûne de quarante jours. Il est plongé dans une méditation intense sur la Passion du Christ. La tradition rapporte que, le jour de la fête de la Croix Glorieuse, il a une vision d’un séraphin à six ailes, cloué sur une croix.

Au lever du jour, il découvre sur son propre corps les marques de la crucifixion : des clous de chair dans ses mains et ses pieds, et une blessure au côté qui saigne. Il s’agit des stigmates. Pour ses contemporains, c’est le sceau divin. François est devenu une image vivante du Christ (un Alter Christus). Son imitatio Christi (imitation du Christ) n’est plus seulement morale ou spirituelle ; elle est inscrite dans sa chair. Il devient lui-même le message qu’il prêchait.

Le Cantique de la Création et l’héritage

Le « Cantique de Frère Soleil »

Les deux dernières années de sa vie sont marquées par une grande souffrance physique. Les stigmates le font souffrir, et une maladie des yeux le rend presque aveugle. C’est dans cet état de dénuement physique total, au printemps 1225, qu’il compose son chef-d’œuvre poétique et spirituel : le Cantico di Frate Sole (Cantique de Frère Soleil), ou Cantique des Créatures.

Rédigé non pas en latin, mais en dialecte ombrien, c’est l’un des premiers grands textes de la littérature italienne. C’est le testament de sa vision du monde. Il y loue Dieu non pas malgré la création, mais par et pour ses créatures.

La « philosophie » du Cantique

Ce texte est la clé de la métaphysique franciscaine. François n’est ni un panthéiste (il ne dit pas que la nature est Dieu) ni un dualiste (il ne méprise pas la matière). Il établit une fraternité cosmique. Il appelle le soleil « Messire Frère Soleil » et la lune « Sœur Lune ». L’eau est « Sœur Eau, très utile et humble et précieuse et chaste ». Le feu est « Frère Feu, beau et joyeux et robuste et fort ».

Cette fraternité n’est pas une simple poésie. Elle est fondée sur la Paternité commune de Dieu. Toutes les créatures, de l’étoile à la pierre, partagent la même origine et le même but : louer le Créateur. Il désacralise la nature (qui n’est pas une divinité païenne) mais la resacralise en tant que miroir de Dieu et membre de la famille divine. Il ajoute même une strophe pour « Sœur notre Mère la Terre » et, à la fin de sa vie, une strophe audacieuse pour « Sœur la Mort corporelle ».

Mort et postérité

François meurt le 3 octobre 1226, à la Portioncule, le berceau de son ordre. Il demande à être couché nu sur la terre nue, pour mourir dans les bras de « Dame Pauvreté ». Il est canonisé à une vitesse record en 1228 par le pape Grégoire IX, son ancien protecteur.

L’héritage de François d’Assise est incommensurable. Il n’a pas fondé d’école philosophique au sens strict, mais il a créé un mouvement qui a donné naissance à l’école franciscaine (Saint Bonaventure, Jean Duns Scot, Guillaume d’Ockham). Cette école se distinguera de la synthèse dominicaine de Thomas d’Aquin en privilégiant la volonté et l’amour (volontarisme) sur l’intellect, et en valorisant l’individu et le contingent.

Plus profondément, François a offert à l’Occident une nouvelle manière d’être au monde : une critique de la logique de l’accumulation par la joie de la pauvreté, une réponse à la violence par la non-possession, et une réconciliation de l’homme avec la nature, non pas par la domination, mais par la fraternité.

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