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Scholastique

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Définition et étymologie

La scholastique désigne la méthode philosophique et théologique qui s’est développée dans les écoles (scholae) et universités médiévales européennes, approximativement du XIe au XVe siècle, caractérisée par l’usage systématique de la dialectique aristotélicienne pour harmoniser la foi chrétienne et la raison philosophique. Le terme provient du latin scholasticus (relatif à l’école), lui-même dérivé du grec scholè (loisir studieux, école). Les scholastici étaient originellement les maîtres enseignant dans les écoles cathédrales et monastiques, puis dans les universités naissantes.

La scholastique se caractérise par plusieurs traits méthodologiques distinctifs. D’abord, la lectio (lecture commentée) des textes autoritaires : Écritures, Pères de l’Église, philosophes antiques, particulièrement Aristote après sa redécouverte au XIIe siècle. Ensuite, la quaestio (question disputée) : exposition d’un problème, énumération des arguments contradictoires (sic et non), résolution raisonnée (determinatio), réfutation des objections. Enfin, la disputatio (dispute publique) : débat oral réglé où s’affrontent thèses opposées selon des règles logiques strictes.

Cette méthode vise la concordia discordantium : l’harmonisation des autorités apparemment contradictoires par la distinction conceptuelle, l’interprétation subtile, la clarification logique. La scholastique ne se réduit pas à un contenu doctrinal uniforme mais désigne avant tout une méthode rationnelle d’investigation théologique et philosophique, appliquée avec des conclusions parfois divergentes par différents penseurs.

Usage philosophique et développements

Origines et formation de la scholastique

La scholastique émerge progressivement de la tradition patristique carolingienne. Jean Scot Érigène (IXe siècle) propose déjà une synthèse philosophico-théologique ambitieuse, mais c’est avec la réforme grégorienne et la renaissance intellectuelle du XIe siècle que la méthode scholastique se constitue véritablement.

Anselme de Cantorbéry (1033-1109) incarne la première grande figure scholastique. Sa formule fides quaerens intellectum (la foi cherchant l’intelligence) définit le programme : la foi précède mais cherche sa compréhension rationnelle. Dans le Proslogion, Anselme propose son fameux argument ontologique : Dieu est « ce dont on ne peut rien concevoir de plus grand » ; or ce qui existe réellement est plus grand que ce qui existe seulement dans l’entendement ; donc Dieu existe nécessairement. Cette preuve a priori illustre la confiance scholastique en la capacité de la raison à démontrer les vérités de foi.

Pierre Abélard (1079-1142) radicalise l’usage de la dialectique. Dans Sic et non (Oui et non), il rassemble 158 questions théologiques avec des citations patristiques contradictoires, sans proposer de solutions, forçant le lecteur à raisonner dialectiquement. Cette méthode, jugée présomptueuse par Bernard de Clairvaux, établit néanmoins la quaestio comme structure fondamentale de l’enseignement scholastique. Abélard défend également un conceptualisme modéré dans la querelle des universaux : les universaux existent comme concepts dans l’esprit, fondés sur les similitudes réelles entre choses individuelles.

L’apogée : la scholastique au XIIIe siècle

Le XIIIe siècle constitue l’âge d’or de la scholastique, stimulé par trois facteurs majeurs : la fondation des universités (Paris, Oxford, Bologne), la redécouverte d’Aristote via les traductions arabo-latines, et l’émergence des ordres mendiants (franciscains, dominicains) qui investissent massivement l’enseignement universitaire.

La réception d’Aristote provoque une crise intellectuelle. Le Philosophe, autorité suprême en philosophie naturelle, professe des thèses apparemment incompatibles avec la foi chrétienne : éternité du monde, mortalité de l’âme individuelle, déterminisme astral, négation de la providence particulière. Plusieurs condamnations ecclésiastiques (1210, 1270, 1277) tentent de limiter l’aristotélisme radical, particulièrement celui d’Averroès et de ses disciples latins (Siger de Brabant).

Albert le Grand (1200-1280), dominicain allemand, entreprend de commenter systématiquement l’ensemble du corpus aristotélicien, distinguant rigoureusement ce qui relève de la philosophie naturelle et ce qui appartient à la théologie révélée. Cette distinction méthodologique prépare l’autonomisation relative de la philosophie.

Thomas d’Aquin (1225-1274) réalise la synthèse scholastique la plus monumentale. Dans la Somme théologique, chef-d’œuvre de la méthode quaestio, il traite systématiquement de Dieu, de la création, de l’homme, de la morale et des sacrements selon une architecture rigoureuse : question, articles, objections, sed contra (mais au contraire), réponse (respondeo), solutions aux objections. Cette structure manifeste la rationalité exhaustive de l’investigation théologique.

Thomas distingue clairement raison et foi, philosophie et théologie, tout en affirmant leur harmonie fondamentale : la vérité est une, contradiction impossible entre révélation divine et raison naturelle puisque toutes deux procèdent de Dieu. Certaines vérités sont accessibles à la seule raison (existence de Dieu, immortalité de l’âme, loi naturelle), d’autres requièrent la révélation (Trinité, Incarnation, Résurrection). La philosophie prépare à la théologie (praeambula fidei) et collabore à l’intelligence de la foi.

Thomas intègre l’aristotélisme dans une métaphysique chrétienne originale. Il reprend la distinction avicennienne entre essence et existence, la radicalisant : dans toute créature, l’essence (ce que la chose est) et l’existence (esse, acte d’être) sont réellement distinctes ; seul Dieu est Être pur (Ipsum Esse Subsistens) dont l’essence s’identifie à l’existence. Cette doctrine de la composition métaphysique fonde une théologie naturelle sophistiquée. Les Cinq Voies thomistes démontrent l’existence de Dieu a posteriori : par le mouvement (Dieu premier moteur), la causalité efficiente (première cause), la contingence (être nécessaire), les degrés de perfection (maximum de perfection), la finalité (intelligence ordonnatrice).

Bonaventure (1221-1274), franciscain contemporain de Thomas, propose une scholastique augustinienne alternative. Plus méfiant envers Aristote, il privilégie l’illumination divine et l’itinéraire mystique (Itinerarium mentis in Deum). Pour Bonaventure, la création entière est vestige et image de Dieu ; la théologie authentique doit culminer en contemplation, non en spéculation abstraite. Cette tension entre rationalisme dominicain et volontarisme franciscain structure la scholastique ultérieure.

La scholastique tardive : diversification et critique

Duns Scot (1266-1308), franciscain écossais, critique subtilement Thomas d’Aquin. Il affirme l’univocité de l’être contre l’analogie thomiste : « être » se dit au même sens de Dieu et des créatures, même si les modes d’être diffèrent radicalement. Cette univocité métaphysique fonde la possibilité d’une théologie naturelle rigoureuse. Scot développe également la théorie de l’haecceitas (eccéité) : principe d’individuation positif par lequel chaque être est absolument singulier. Sa pensée, d’une subtilité proverbiale (d’où le surnom de Doctor Subtilis), privilégie la volonté divine sur l’intellect : Dieu commande le bien non parce qu’il est bon, mais le bien est bon parce que Dieu le commande.

Guillaume d’Ockham (1285-1347) radicalise cette tendance volontariste et inaugure la déconstruction de la synthèse thomiste. Son nominalisme nie l’existence réelle des universaux : seuls les individus singuliers existent ; les termes universels sont de simples signes (termini) désignant conventionnellement plusieurs individus. Cette « économie ontologique », formulée par le célèbre « rasoir d’Ockham » (entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem, les entités ne doivent pas être multipliées au-delà du nécessaire), simplifie drastiquement la métaphysique.

Ockham sépare également philosophie et théologie plus radicalement : les vérités de foi (Trinité, Incarnation) ne peuvent être démontrées rationnellement ni même rendues probables ; elles relèvent de la pure foi. Cette séparation ébranle le projet scholastique d’harmonisation foi-raison et prépare la sécularisation de la philosophie. L’ockhamisme, malgré les condamnations, influence profondément la scholastique tardive (via moderna) qui domine les universités du XIVe-XVe siècle.

Déclin et postérité

La scholastique décline aux XVe-XVIe siècles pour plusieurs raisons. L’humanisme renaissant critique son latin barbare, son aristotélisme dogmatique, son formalisme desséché, opposant l’éloquence cicéronienne et la sagesse platonicienne au pédantisme scolastique. Érasme ridiculise les subtilités scholastiques dans L’Éloge de la folie. La Réforme protestante rejette la raison scholastique au profit de la foi scripturaire (sola scriptura), Luther qualifiant Aristote de « philosophe païen » corrupteur de la théologie.

La révolution scientifique moderne (Copernic, Galilée, Newton) rend caduque la physique aristotélicienne que la scholastique avait canonisée. Descartes, dans le Discours de la méthode, rejette explicitement la philosophie scolastique apprise au collège de La Flèche, lui reprochant obscurité, stérilité, argumentation vide.

Cependant, la scholastique survit et se transforme. La seconde scholastique espagnole (XVIe-XVIIe siècle), représentée par Vitoria, Suárez, Molina, applique la méthode scholastique au droit international, à l’économie, à la théologie de la grâce. Francisco Suárez, dans ses Disputationes Metaphysicae (1597), systématise la métaphysique scholastique sous une forme qui influence Descartes, Leibniz et Wolff.

Au XIXe siècle, le néo-thomisme, encouragé par l’encyclique Aeterni Patris (1879) du pape Léon XIII, restaure Thomas d’Aquin comme philosophe officiel de l’Église catholique. Étienne Gilson, Jacques Maritain, Réginald Garrigou-Lagrange renouvellent l’étude de la scholastique médiévale et proposent des applications aux problèmes contemporains. Ce néo-thomisme domine la philosophie catholique jusqu’au Concile Vatican II.

La philosophie analytique contemporaine redécouvre certaines affinités avec la scholastique : rigueur logique, analyse conceptuelle minutieuse, débats argumentés sur des problèmes métaphysiques précis. Des penseurs comme Anthony Kenny, Peter Geach, Alvin Plantinga ou Eleonore Stump réhabilitent des arguments scholastiques (argument cosmologique, théorie des universaux, philosophie de l’esprit thomiste) en les traduisant dans le langage de la logique moderne.

Héritage et évaluation

La scholastique a légué à la philosophie occidentale plusieurs contributions durables. Méthodologiquement, elle a établi la rigueur argumentative, la clarification conceptuelle, le débat rationnel réglé comme normes du discours philosophique. Institutionnellement, elle a fondé l’université comme lieu autonome de recherche et d’enseignement. Substantiellement, elle a élaboré des distinctions conceptuelles subtiles (acte/puissance, substance/accident, essence/existence, analogie) qui structurent encore la métaphysique.

Ses limites sont également manifestes : soumission excessive à l’autorité (Aristote, les Pères), formalisme parfois stérile, conflit entre exigences de la foi et autonomie rationnelle, conservatisme face aux révolutions scientifiques. La caricature du scholastique disputant du sexe des anges tandis que l’empire byzantin s’effondre symbolise justement cette dégénérescence possible de la subtilité en byzantinisme.

La scholastique demeure néanmoins un monument intellectuel fascinant : tentative grandiose de construire un système total de connaissance unifiant raison et foi, philosophie et théologie, nature et grâce, témoignant de la capacité humaine à élaborer des architectures conceptuelles d’une rigueur et d’une cohérence admirables, même si leur fondement théologique n’est plus universellement accepté.

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